Feu mon vertige


C’est comme un bateau frêle avec de noirs parfums,
Onduler avec toi, captivé par tes mains.
Sur ta nuque un Poison, mais la musique entraine
Mon âme emprisonnée par tes yeux, magicienne.

Elle la porte au bûcher des rythmes africains
Que des djembés de braise libèrent sous la cendre.
Le Vaudou t’a sculpté une volonté d’airain,
Moi je perds la raison, écoutant se répandre

Les dernières mélodies d’une vie dissolue
Et les premières notes d’une marche funèbre,
Déchéance harmonieuse, échéance voulue
Que tes yeux illuminent, que tes gestes célèbrent.

S’achève un long chemin des lèvres à la coupe,
Vous m’avez envouté, toi, Sorcière et ta troupe,
Mes regrets sont partis, ton visage se voile.

Si intense et si beau, tout ce que j’entrevis
D’une femme-flambeau qui a brûlé ma vie,
Défile en mon esprit, puis crépite aux étoiles.

© Phil Deken                                  Retour vers Textes-Poèmes

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