Des tons de vert
Faussement Véronèse il a le goût du bleu
Et chez Monsieur Rembrandt comme un goût de trop peu.
Il vibre chez Seurat d’une promesse d’été,
Mais meurt chez Mondrian, absence distinguée !
Carpaccio a tranché quant à sa préférence.
Il est ici, pas là, au grès des préséances.
Il n’est pas théâtral, on préfère le rouge
Dans ces lieux de plaisir, autant que dans les bouges !
Couleur de paradis des peuples assoiffés,
Le vert était ici malfaisant, secondaire.
Symbole écologique aujourd’hui très « branché »
Le voici frénésie, signes identitaires
Revendiquant le « bio », sanitaire et éthique,
Il promet d’assainir nos corps pollués
Et pourquoi pas nos âmes qu’il pourrait rassembler
Dans l’unique couleur du drapeau islamique ?
Pastoureau l’a montré, le vert, insaisissable
Jamais prostitué, non plus récupérable
Ne réussit qu’à ceux qui relevant le front
Vénèrent avant tout … sa liberté de tons !
© PhilDeken Retour vers Textes-Poèmes