Post Mortem
Au jardin j’ai constaté
Depuis un moment déjà
Qu’oubliant son port altier,
Se voûtant, le regard bas,
S’essoufflait celle qui hier
De sa grâce et ses fragrances
M’enjôlait, faisait la fière,
M’obligeant à révérence.
Demain, aux premiers frissons,
Le pourpre d’un cœur sucré
S’éteindra dans la rosée
D’un matin sans concession.
Belle amie, ne pleure pas.
Même en jupon chiffonné
Sans parfum et asséchée,
Sur ma table tu vivras.
© Phil Deken Retour vers Textes-Poèmes