Accident du travail
Un taureau vengeur sous le glaive écumant,
Un toréador à paillettes moulé dans son collant sanglant,
La foule à abattre venue voir la bête à contenir.
Crispé, je cache mon regard dans ma poche et je détourne mon revolver…
Pan ! Zut ! Je tire sans bavure et je tue malencontreusement
La vedette expansive avec une balle en collant rose.
J’étais son garde du temps, je ne le suis plus pour long corps,
Car sous les applaudissements affutés, avec son grand couteau chaleureux,
A bras tranché, l’équarrisseur a déjà raccourci l’altière silhouette !
A quoi bon me faire offrir la queue si demain à l’ANPE je dois aller faire les deux oreilles ?
© Phil Deken Retour vers Textes-Poèmes